TRS

Formation - Suivi analyses TRS - 01/2021

2. Les indicateurs de performance

2.1 Taux de rendement synthétique (TRS)

La norme AFNOR NF E60-182 encadre ces trois indicateurs de performance en production :

  • TRE : Taux de rendement économique
  • TRG : Taux de rendement global
  • TRS : Taux de rendement synthétique

Le taux de rendement synthétique permet d’évaluer le rendement réel en comparant le temps de production réel provenant de l’atelier (machine et opérateur) avec le temps de production théorique (objectif de la partie administrative).
Le taux de rendement global évalue le nombre de pièces conformes par rapport au temps d’exploitation des équipements.
Taux de rendement économique donne un rapport entre le nombre de pièces conformes et le temps total de la mesure (généralement 24h).

Figure 1 : Schéma des calculs TRS

Le TRS est également composé de trois taux :

  • Le taux de disponibilité
  • Le taux de performance
  • Le taux de qualité

Le TRS correspond à la multiplication de ces trois taux. Compris entre 0% et 100%. Les valeurs supérieures à 100% sur le taux de performance indique que la cadence réelle est supérieure à la cadence thorique.

2.1.1 Le taux de disponibilité

Il est défini par les pannes et les arrêts non planifié comme les erreurs d’approvisionnement, les défaillances machines (type curative), les blessures, les bourrages, etc.

Figure 2 : formule du taux de disponibilité

2.1.2 Le taux de performance

Le taux de performance concerne les micros arrêts et les baisses de cadence par rapport à la cadence théorique. La cadence réelle est généralement relevée à l’aide d’un compteur de pièce et la cadence thorique par les contraintes techniques de la ligne. Les arrêts sont classés en micros arrêts quand leur durée est inférieure à une durée définit (généralement < 1m). La durée n’est pas suffisante pour que l’identification de la cause soit intéressante.

Figure 3 : formule du taux de performance

2.1.3 Le taux de qualité

Le taux de qualité est influencé par les produits rejetés, les casses et les pertes de lancement. Il nécessite donc la mise en place d’au moins 2 compteurs : un compteur de pièces total et un compteur de pièces bonnes placés devant et derrière les zones d’inspection et d’éjection.

Figure 4 : formule du taux de qualité

2.2 Les métriques de défaillance

Les métriques de défaillance permettent de placer des indicateurs sur la durée des étapes d’une défaillance. Ainsi la fiabilité des machines peut être évalué en observant leur disponibilité et leur indisponibilité.

Figure 5 : Chronologie des métriques de défaillance

  • MTTR : Temps moyen de réparation
  • MTBF : Temps moyen entre deux pannes
  • MTTD : Temps moyen de détection
  • MTTI : Temps moyen d’investigation
  • MTRS : Temps moyen de rétablissement du service
  • MTBSI : Temps moyen entre incidents système

2.2.1 MTTR : tps moyen de réparation

Le temps moyen de réparation (MTTR) désigne le temps nécessaire pour réparer un système et lui redonner toutes ses fonctionnalités. Pour calculer le MTTR, il faut diviser le temps total de maintenance par le nombre total d'actions de maintenance dans une période donnée :

Figure 6 : formule du temps moyen de réparation

MTTR = Somme des temps de maintenance / Nombre d’arrêt curatif lié à la maintenance.
Un MTTR élevé indique :

  • Une formation de l’équipe maintenance insuffisante ;
  • Une mauvaise planification des arrêts programmés pour la maintenance ;
  • Des équipements vieillissants.

2.2.2 MTBF : tps moy. entre défaillances

Le temps écoulé entre une panne et la suivante peut être calculé en utilisant la somme du temps de fonctionnement divisé par le nombre de pannes.

Figure 7 : temps moyen entre les défaillances

Un MTBF faible indique :

  • Des travaux de maintenance mal effectués
  • Des mauvaises manipulations des équipements
  • Des mauvais réglages

2.2.3 MTTF : tps moy. avant défaillance

Le MTTF est la durée moyenne avant que le système tombe en panne. Il est généralement utilisé pour les éléments remplaçables, sinon il servira à qualifier le temps avant la première panne.

2.2.4 La disponibilité

Une disponibilité faible représente des coûts indirects élevés lié à des absences de production qui peut être impacté par : la fiabilité de l’entité, la logistique et le service de maintenance.

Figure 8 : formule de la disponibilité MTBF

La disponibilité peut aussi être donné avec le MTTF :

Figure 9 : formule de la disponibilité MTTF

2.2.5 Le taux de défaillance

Le taux de défaillance définit le nombre d’arrêt sur une période. Il est souvent préférable de ne pas inclure les arrêts courts.

Figure 10 : formule du taux de défaillance